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29/11/2020

Tarzanide n° 462

 

 

Lion d’Or (Le) dans la mémoire de la Cité Montluçonnaise c’est un établissement situé sur la rive droite de la rivière le Cher. On y dansait, on s’y restaurait et pendant leur jeunesse deux de mes tantes y avaient leurs habitudes durant la période dite « entre deux guerres ». Plus tard, donc plus proche de nous, lorsque j’étais adolescent, ma grand-mère paternelle me racontait que : « Marthe, elle dépensait le pognon de son mari pour faire la belle sur le boulevard. Puis elle venait me demander de lui prêter de l’argent pour l’aider à élever son fils. Remarque, je ne lui en veux pas : elle t’a fait cadeau de la petite voiture rouge dans laquelle tu pédalais à toute vitesse dans les allées du jardin. Tu te souviens ?

 

D’un autre côté, Le Lion d’Or permettait à mon père de faire un jeu de mots adapté à ma cervelle de cinq ans : « Ce soir on est de sortie : On va au lit on dort ».

 

The Golden Lion est un film muet daté de 1929. Muet et américain. J’en connaissais l’existence mais sans avoir assisté au déroulement de sa pellicule. Un replay fourni par Drive in Movie Chanel vient de d’éprouver ma patience, non pas à cause de la simplicité du scénario qu’à cause du bruitage sans tam-tam et beaucoup trop de piano.

A mon sens ce film doit être compris comme un documentaire de l’histoire du cinéma quant à ses techniques et non pas comme une œuvre d’art valable par son scénario.

 

 

BD-Tarzan-and-the-Golden-Lion.jpg

 

 

Les connaisseurs des romans réussis par Burroughs ont toujours été étonnés par la présence d’une Betty Greystone dans ce film de 1927. Il s’agit d’une sœur soudainement attribuée à TARZAN, laquelle n’a jamais existé sous la plume du romancier Burroughs. Néanmoins, la tenue vestimentaire de cette demoiselle éphémère, col fermé du corsage et cheveux courts taillés « à la garçonne », servira à fixer le premier aspect de Jane Porter, épouse de TARZAN, dans les bandes dessinées américaines pour adultes qui suivront les films de 1927 et 1929.

 

 

BD-Tarzan,-1931-et-1932.jpg

 

 

Avec TARZAN et le Lion d’Or (1927) suivi de TARZAN The Tiger (1929), deux hommes de haute stature James Pierce puis Frank Merrill pensèrent sûrement avoir fixé définitivement la silhouette de l’homme singe Lord Greystone : un athlète sauvagement vêtu d’un short en peau de léopard suspendu à une bretelles bandoulière appuyée sur l’épaule gauche. C’est d’ailleurs ainsi que le représentèrent les bandes dessinées r’américaines dans leurs débuts, voyez-ça ci-dessus : à droite celle par Rex Maxon en juillet 1931 ; celle de gauche de Hal Foster en juin 1932.

 

- Et alors ?

- Et alors c’est Johnny Weissmuller qui fera disparaître la bretelle bandoulière tout en réduisant le méchant grossier short à un petit pagne suggestif qui ne manqua pas de séduire la jeune jolie Maureen O’Sullivan en l'an 1932.

 

Doc Jivaro

 

 

14/11/2020

Tarzanides n° 460

 

Péplum baba au rhum

 

 

Lorsqu’en 1963 l’hebdo TINTIN éditait « Les Légions Perdues » j’avais depuis au moins 7 ou 8 ans abandonné les bandes dessinées que les Beaux-Arts nous apprenaient à mépriser en … ne nous en parlant jamais. Côté cinéma d’animation c’était même mutisme. Donc TINTIN et MICKEY aux abonnés absents autant à Bourges qu’à Tours et pareil encore à Paris, rue Bonaparte : Alex Raymond ? Connais pas.

 

 

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« Les Légions Perdues » titre BD réputé des ALIX. Un adolescent imaginé par le talent de Jacques Martin un Martin Jacques à ne pas confondre avec son homonyme célèbre animateur dominical de l’ancienne TV française, souvenez-vous : Y a t’il beaucoup de monde à l’arrêt de Montcuq ?

 

 

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Le dessin d’ALIX appartient à la manière dite « Ligne claire » et ceux qui me connaissent savent que j’apprécie peu ce genre de graphisme qui, à mon avis, convient mieux pour le dessin technique précis que pour le dessin manifestant des pulsions artistiques. Mais ALIX dépendait de la volonté d’un certain Hergé, lequel assurait sa réputation en respectant strictement dans ses travaux le mot d’ordre familial : propreté des locaux et tous les boutons de la chemise doivent être dans les boutonnières. Les aventures d’ALIX ont beau se dérouler dans la Rome antique, donc païenne, celle des héritiers de César, toutes les statues publiques se vêtent d’un slip et les légionnaires portent un caleçon sous leur tunique courte. Toutefois, Jacques Martin dans un portfolio daté de 1983, échappa quelque peu à la pudibonderie à laquelle les éditeurs traditionnels pour la jeunesse, le soumettaient.

 

Preuve qu’il n’est jamais trop tard pour mieux faire.

 

N’empêche ! la cinquantaine d'albums ALIX est parmi les meilleures séries venues du journal TINTIN, autant par la pertinence des scénarios que par le sérieux de la documentation qui en sous tend les péripéties. 

 

 

BD-Avec-Alix,-Casterman-1987.jpg

 

Doc Jivaro

 

04/11/2020

Tarzanides n° 459

 

C’est mon mien !

 

 

Pour le dessin de ce jour, Bar Zing attendait quelque précision fiable quant au résultat prochain du match Biden-Trump. Rien n’apparaissant en ce moment, c’est Doc Jivaro qui prend le relais pour meubler l’espace.

 

Sur nos journaux populaires de BD que nous achetions d’un prix de misère tant beaucoup d’entre eux étaient maigres de quatre à huit pages, quelques gamins écrivaient leur identité comme pour réussir à se les approprier deux fois. C’était, en particulier, une précaution lorsqu’ils les prêtaient à tel ou tel autre garnement en culotte courte du quartier.

 

Nos parents ne se préoccupaient pour ainsi dire jamais de nos échanges lorsque ceux ci concernaient des « Petits Mickeys ». Par contre, lorsqu’il s’agissait de nos jouets … papa et maman surveillaient le grain, j’aime autant vous le dire.

 

 

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Généralement, le gamin écrivait au crayon, parfois à l’encre violette son … blaze. Quelques-uns nous semblaient privilégiés : ceux qui utilisaient le tampon de l’entreprise artisanale familiale. Par exemple : sur la couvrante d’un FANTAX, année 1948, peu lisible il est vrai. On y détecte à peine Olivier quelque part dans Montaigut en Combrailles.

 

- Tu veux des INTRÉPIDE ! j’en ai plein, je t’en prêtes. Tu viens chez moi après l’étude.

 

 

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Après l’étude c’est à dire après 6 heures du soir je suivis l’écolier dont le nom ressemblait fortement au mot fortune. Il logeait dans une maison toute proche des cités HLM récemment construites à cette époque passée : les Cités Pierre Leroux. Sa mère nous reçut, me paraissant  d'une corpulence de cinquante soupières cachant la table de la cuisine.

 

- Bonjour Madame.

- Bonjour.

 

Son fils me désigna d’un coup de tête de côté : « Je vais lui prêter mes INTRÉPIDE ».

 

Il apporta un paquet d’illustrés. Je me réjouissais déjà. « Pas la peine de les compter, m'an ! c’est un copain de classe ! il me les rendra ». Vlan ! Il encaissa une gifle carabinée. « C’est moi qui commande ! » dit la mère en commençant de répertorier : un, deux, trois, etc.

 

C’est à ce moment là que je m’aperçus que la maman du garçon ne disposait que d’un seul bras.

 

- Ma mère a perdu son bras pendant la guerre en Espagne, devait m’expliquer Fortunat un des jours qui suivit.

 

Fortunat ! Ça y est ! avec ou sans t à la fin, j’ai prononcé le nom de ce camarade d’école que je n’ai jamais revu depuis plus de cinquante ans.

 

Doc Jivaro

 

02/11/2020

007 = D.C.D.

 

007 = D.C.D.

 

 

D’apparence innocente, un jeu pour les enfants peut contenir en réalité le code secret des liaisons secrètes entretenues secrètement entre le KGB et la C.I.A. pendant une « guerre froide » qui réchauffa bien des régions de notre planète : la Corée, le Vietnam, l’Algérie, etc, etc. jusqu’à ce que …

 

 

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Jusqu’à ce que votre serviteur trouvât l’exemplaire unique de cette nouvelle machine Enigma dans le local parisien du dépôt-vente de l’Armée du Salut, Rue Cantagrel. Était ce en 1981 ? Vous savez : il s’agit de ce long bâtiment qui passe pour avoir été planifié par un architecte bel et bien à la mode de son temps concentrationnaire : Le Corbusier. Celui-ci imaginait enfermer des populations entières dans des blocs de béton, dont elles ne penseraient jamais s’évader. C’était « le fada » dans Marseille.

 

De James Bond 007, Bar Zing ne connaît que quatre films dont, seuls, Bons Baisers de Russie et Goldfinger lui laissent un souvenir distrayant. Goldfinger, surtout, ne serait ce que grâce aux acteurs Gert Fröbe et Harold Sakata. Harold Sakata ayant acquit une réputation mondiale grâce au chapeau melon de Charlot qu’il utilise comme arme de guerre.

 

- Ce n’est pas de l’actualité, ça, Bar Zing !

- C’est évident. Mais ça me permet d’envoyer en anonyme mes condoléances à la famille écossaise de Sir Sean Connery.

 

Bar Zing

 

31/10/2020

Tarzanides n° 458

 

Allez expliquer pourquoi dans beaucoup d’anciens récits en images n’importe quel gaillard coiffé d’un chapeau et portant un revolver visible sur la hanche est appelé « cowboy » ? Qu’il paraisse comme aventurier à semelles crevées, ou comme policier réglementairement mandaté s’il chevauche à travers une prairie, ça y est ! c’est un cow-boy. Même en absence d’un troupeau de vaches. A croire que c’est le cheval qui fait le gardien des ruminants. Pas le vaquero déroulant son lasso.

 

 

BD-Spirou,-07-11-1957.jpg

 

 

Deux pages de papier journal ayant pour titre JERRY SPRINT. En novembre 1957, en France pays des veaux si l’on en croit Charles de Gaulle, le beau canasson va délivrer le héros emprisonné par des vauriens. Tous les chevaux de nos BD d’enfance étaient présentés comme des animaux courageux et fidèles, intelligents puisque obéissants. Mais avant tout ils portaient des noms évocateurs de la vitesse et du vent : Tornade, Cyclone, Ouragan … Longtemps la monture de Zorro eut pour identité « Fend l’air » tandis que William Bill Cody du Poney Express galopait sur « Tempest ». Me semble bien que dans certaines versions, chez nous, Thunder (Tonnerre) fut chevauché par Red Ryder.

 

Et maintenant observons l’illustration du magazine CŒURS VAILLANTS de l’année 1958.

 

 

BD-Coeur-Vaillant,-20-07-19.jpg

 

 

Ceux d’entre-nous dont l’enfance connut la physionomie du Jerry Sprint dessiné par JIJÉ, son créateur dans Spirou, purent d’abord être abusés jusqu’à croire que le même JIJÉ avait dessiné ce cow-boy nouveau nommé Art Howell. Même silhouette, même geste de la main et même graphisme des rochers. Toutefois, ce travail est dû à Jean Giraud, lequel fut le jeune assistant de Jijé dont il imita certains procédés de BD. A tel point que lorsqu’il créa à son tour un lieutenant Blueberry il en marqua les premières planches d’une influence venue du JERRY SPRINT de JIJÉ.

 

Au début des années 1990, il m’arrivait de fréquenter la librairie parisienne FANTASMAK située à proximité de la Gare du Nord, et de bavarder bandes dessinées avec le responsable des lieux. Un après-midi, comme je rappelais les nombreux travaux signés de JIJÉ, le responsable de la boutique s’exclama presque hostile :

 

- Je n’aime pas JIJÉ !

 

Doc Jivaro

 

20/10/2020

Tarzanides n° 457

 

Ce message devait être codé à l'agent triple Babinet

 

 

ILLICO ? c.a.d. « La Famille Illico », un des vrais succès populaires qui naquit en 1913. Sans blague ? Sans blague ! Et qui naquit z'aux z'Etats z'Unis. Son géniteur se nommait Mac Manus. La traversée s'effectua jusqu'en France par le copyright Opera Mundi, en 1936 et pour l’hebdomadaire ROBINSON.

 

 

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On affirme que Mac Manus a été le premier auteur de bandes dessinées à s'enrichir grâce à la BD quand tant et tant d'autres gagnaient péniblement leur hamburger journalier. La débâcle boursière de 1929 lui vida les poches mais il se refit un portefeuille lors des années qui suivirent. Ce qui n'étonna pas ses contemporains puisque son Monsieur Illico a fait fortune on ne sait pas trop comment et qu'il réussit à conserver tous ses dollars malgré sa jolie fille NORAH dépensière pour une garde-robes qui aurait fait des trous dans le gros tas d'or de l'Oncle Picsou.

 

Doc Jivaro

 

N.B. : Ce message n'a plus raison d'être codé puisque Babinet vient de nous adresser de ses nouvelles.